Mise à jour le dimanche 18 septembre 2016

 
       
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Le Pleureur   3704 m
La Grande Ashle

 
Station / village Bagnes
 
Parking http://maps.google.ch
 
Carte interactive http://map.geo.admin.ch
Carte de l'itinéraire http://map.geo.admin.ch
 
Dénivellation ~▲ / ▼   1863 m
Cotation T5 / T6
Temps total effectué 8 h 00
Rythme choisi Entraîné
 
  www.camptocamp.org www.altituderando.com  
       
Ascension du Pleureur le jeudi 1 septembre 2016
 


Cette introduction est identique sur mes deux pages concernant mes ascensions du Pleureur en 2016.
Tentative au Pleureur le 7 août 2016
Ascension du Pleureur le 1 septembre 2016

Il y a des itinéraires qui deviennent à la mode durant quelques années, c'est le cas actuellement de cette ascension du Pleureur via la Grande Ashle.

Plusieurs sites web en parlent, et on dirait qu'il y a un concours à celui qui dira que c'était le plus facile, le plus court, le plus évident, le moins exposé, etc...

Mon point de vue est très différent, cet itinéraire fait partie des 5 pires que j'aie parcouru, je le déconseille fortement à cause des nombreux passages très exposés dans des pentes de caillasse instables.
Evidemment si vous êtes Ueli, Kilian ou quelqu'un du même niveau, c'est différent.

Voilà c'est dit, j'assume, vous pouvez en faire ce que vous voulez, mais faite en bon usage.

Voici maintenant mes images et observations qui je l'espère vous aiderons à prendre une bonne décision.

Et désolé pour la mauvaise qualité de certaines images, un mauvais réglage de l'appareil photo non décelé durant la randonnée en est la cause. Décidément rien de bon pour moi à ce Pleureur.

 
Le parking version google 2016
Coordonnées GPS:    46.002478  ,  7.342490  ou 
46°00'08.9"N  ,  7°20'33.0"E

http://maps.google.ch

Les vacances scolaires sont terminées, la zone est désertée.

 

Détail très agréable et donc très apprécié, il y a des WC public gratuit et propre au parking.
( C'était le cas lors de mes trois visites en 2015 et 16 )

 

L'accès au départ du sentier.
 

www.paroisses-valdebagnes.ch

Chapelle de Mauvoisin

Il faut lever la tête bien haut pour apercevoir le sommet du jour.

                                              Le Pleureur

A l'est du parking, le sentier pour le barrage.
Version agrandie.

 

 

 

 

 

 

                                                                      La Torbesse             le Parrain

 

Barrage de Mauvoisin

Prendre le tunnel pour rejoindre le mur du barrage.

 

 

Lac de Mauvoisin

Le sentier grimpe dans les pentes herbeuses à l'est du barrage, mais impossible de le voir depuis le mur.

 

 

 

Trois petits tunnels à traverser, éclairé par des néons.

 

 

 

A la sortie du troisième, la première échelle pas trop vertigineuse.

 

La montée au "refuge" de Giétro

 

 

 

Dès la sortie de l'échelle le sentier est câblé.

 

Un passage un peu plus large avec un mur de protection, au loin la seconde échelle.

 

 

 

 

 

Le sentier dès la sortie de l'échelle a été taillé dans la roche, il est bien sécurisé avec un câble des deux cotés.
Le passage est très vertigineux, sans câbles ce serait peu évident.

 
 

 

 

 

 

 

 

Barrage de Mauvoisin

 

Mont Gelé

Après le passage taillé dans la roche, le sentier devient facile même si il serpente dans des pentes très raides.

 

Ces pentes herbeuses sont couvertes d'edelweiss, ce qui ne veut pas dire que j'arrive à les photographier correctement.

 

 

 

 
 

 

 

 
 

 

 

 
 

 

 

 
 

 

 

 
 

Le couloir câblé est proche, il débute juste avant le ruisseau.

 

 
 

 

Tournelon Blanc

 

Mont Gelé

Ce passage câblé le voici, une pente terreuse humide et grasse où le câble est très apprécié.

 

 
 

 

 

La sente vue d'en haut.
 

 

 

Une courte zone de transition.
 

Et une nouvelle série de chaînes.

 

Le rocher est solide, il n'y a pas de gravillon, les chaînes sont neuves. il s'agit d'un passage très confortable car en plus il est peu raide.

 

 

 

 
 

 

 

Et finalement à quelques mètres de la sortie des chaînes voici le "refuge de Giétro"
 
La montée à la Grande Ashle.

 

Le sentier devient sente, elle grimpe sur une moraine bien raide mais sans difficultés.

 

Le soleil m'a rejoint, c'est la pause crème solaire, lunette et casquette.
 
Les bouquetins se situent toujours au même endroit, un peu trop éloignés à mon goût mais bon.

 

 

 

 

Glacier du Giétro

 

                       Becca de la Lia                               Combin de Corbassière          Petit Combin

 

Tournelon Blanc

 

Glacier du Giétro

A la sortie de la moraine la sente est encore bien visible à l'entrée du pâturage.
 
 

 

Toujours trop éloignés à mon goût.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La sente devient peu visible, il faut commencer à "deviner" les passages.
 
Il a une belle panosse ce glacier.
 
Assez tôt j'aperçois les deux petites tours qu'il faut approcher pour entrer sur l'arête.
 
Les voici au téléobjectif, pour les approcher il faudra monter dans ce couloir de droite à gauche.
 

La sente se devine beaucoup plus facilement que début août, je comprends mieux certains commentaires.

 
 
 
 

                                     Mont Blanc de Cheilon                                      la Ruinette

De plus en plus raide, mais relativement bien marquée la sente.
 
Mais quand même inexistante dans la partie raide du couloir.
 
 
 
 
 
 

Mont Avril

 

Glacier du Giétro

 

                                                                                                 Grand Combin

 

Val de Bagnes

De la Grande Ashle au Pleureur, par l'itinéraire orange sur ma carte.

 

Cette fois j'ai capté, il ne faut pas monter sur l'arête mais trouver une sente dans la pente de droite.

 
Après quelques mètres on grimpe à l'arête par des dalles raides et gravillonneuses.
 
 
 
La sente part dans la pente de droite pour éviter un ressaut.
 
La roche a parfois une structure "papier de verre", les gants de protection sont bien utiles.
 
La sente est bien visible ce 1 septembre, le 7 août elle était inexistante.
 
 
 
 
 
 
 
Il faut parfois grimper de petit couloirs très raides et instables.
 
 
 
Un énième ressaut sur roche qui s'effrite.
 
Le suivant avec beaucoup d'exposition.
 
 
 
Photo " contre le haut " trompeuse car cela atténue la très forte inclinaison de la pente de droite.
 
 
 
 
 
Toujours dans la pente de droite, mais le ressaut suivant s'annonce "inquiétant"
 
Sur cette photo on devine mieux la pente, ne pardonnant pas d'erreur.
 
 
 
Amas de pierres et terre instables dans une forte pente, le menu n'est pas ragoûtant.
 
Et puis il faut encore franchir cette pente instable entre de petits ressauts.
 
Et encore de la caillasse.
 
 
 
La sente est toujours bien là, mais moi je me demande bien pourquoi j'y suis.
 
J'observe bien et mémorise la pente de droite car je vais tenter de la parcourir pour le retour.
Cette catastrophique sente de montée ne donne pas envie pour le retour.
 
 
 
Et encore un qu'il faudra contourner.
 
Celui-ci d'évitement sera encore plus exposé.
 
La traversée comme on n'aime pas.
 
Et hop dans des gradins péteux.
 
La pente finale approche, faut-il se réjouir ?
 
Quelques mètres de repos pour atteindre un petit col.
 
 
 
Et puis il faut maintenant s'attaquer à la pente finale que plusieurs sites annoncent encore plus raide.
 
Les blocs étant plus gros, les passages sont évidents et donc la sente mieux marquée.
 
 
 

Il s'agit du ressaut qu'on est conseillé d'éviter, pour ma part j'ai préféré l'escalader car la roche est plus solide, plutôt qu'effectuer une nouvelle traversée foireuse sur un sol instable.

 
 
 
Dès le ressaut franchi, une agréable pente de caillasse vous conduit à l'avant sommet.
 
A gauche tout en bas, vous apercevez Mauvoisin votre lieu de départ.
 
Depuis l'avant sommet il ne reste que quelques mètres pour approcher la croix et le cairn.
 
 

Le Pleureur

 
 
 
 
 
 
On visualise presque la voiture.
 
 

                  Pigne d'Arolla              Mont Blanc de Cheilon                                    La Ruinette

 

                                                              Lac de Mauvoisin                   Grand Combin

 

Val de Bagnes

 

                                                                      La Sales                                                        lac des Dix

 

               Lac des Dix       Aiguilles Rouges d'Arolla

 

                                                                                          Matterhorn                       Pigne d'Arolla

La vidéo du panorama depuis le sommet du Pleureur.

                                                         

La descente du Pleureur par l'itinéraire jaune.

 

J'ai choisi de descendre par le versant sud car repasser par les très nombreux passages exposés et délicats sous l'arête ne me motivait pas vraiment.
Au final cette descente a comme passage plus délicat une traversée de 4 mètres en dessus d'une falaise de 5-6 mètres. Il n'y a donc pas photo.
Jusqu'au petit col l'itinéraire est identique.

 
 
 
La sente est plus visible à la descente.
 
 
 
De la caillasse bien raide, mais avec les chaussures rigides c'est agréable.
 
 
 
La difficulté la voici, il faut trouver où passer dans cette grande pente pour éviter les falaises invisibles depuis le haut.
 
 
 

J'ai rejoint le petit col, il faut maintenant plonger dans la face à gauche.
Evidement il n'y a pas de traces puisque aucun site en parle excepté un pour déconseiller ce retour.

 

L'idée est de descendre tout en traversant le plus à gauche possible (à l'est) pour franchir la dernière falaise.

 

A plusieurs reprises j'ai l'impression qu'il y a une sente, mais cela doit être à nouveau la version bouquetin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut traverser jusqu'à la fin de la pente de caillasse, à un endroit où on est stoppé par une petite falaise perpendiculaire de couleur verte due à de la mousse.

 

Une descente plein sud de 3 mètres donne accès à une vire caillouteuse qu'il faut suivre à droite plein ouest.

 

Quelques mètres terreux et c'est fini, toutes les falaises ont été contournées ou franchies.

 

Voici le passage vu d'en dessous.

 

Il faut maintenant retrouver la sente sous la Grand Ashle, ce sera une nouvelle longue traversée descendante sur la droite direction ouest. Elle s'effectue à vue sans balisage ou sentes.

 
 
 
La neige a une couleur inhabituelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le passage s'effectue bien là où la falaise est la plus basse, tout à l'est.

 

 

 

Un cairn annonce la présence d'une sente, elle se situe plus à l'est que celle empruntée à la montée.

 

 

 

Et puis après le passage d'une bosse je découvre la sente utilisée pour mon ascension.

 

 

 

Comme indiqué précédemment la sente passe dans le ruisseau, quand il est sec elle se voit sinon . . .

 

 

 

Et puis tout devient plus simple, il suffit de se laisser guider par le sentier.

 

Au passage d'un bloc nous étions deux à sursauter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cascade du Giétro

La première chaîne au retour est certes rassurante, mais après les très nombreux passages exposés de l'arête ça fait un peu rire.

 

 

 

 

 

 

 

La petite traversée entre les deux zones chaînées.

 

La pente générale étant bien là, on a toujours l'impression qu'en cas de chute cela se terminera dans le lac.

 

Deuxième série de chaînes.

 

Vu la sente boueuse la chaîne est bien appréciée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n'y a pas que sur les photos que le passage est vertigineux, surtout au retour avec le lac en arrière-plan.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mont Gelé

 

 

 

 

 

 

 

 

Et après quelques minutes sur la route du barrage me voici à Mauvoisin, fin de la balade.

 

Il est dans le nuage.

Le Pleureur

Et pour ceux qui sont intéressés par les données techniques concernant le barrage, voici quelques panneaux.
Version agrandie.

 

Détails du panneau.
 
 
 
 
Version agrandie.

 

 

 

 

 

 

Mon point de vue:

Comme pour l'introduction, le texte de mon point de vue est identique sur mes deux pages concernant mes ascensions du Pleureur en 2016.
Tentative au Pleureur le 7 août 2016
Ascension du Pleureur le 1 septembre 2016

Suite à ma page sur le Barrhorn où je parle du plus haut sommet randonnable de Suisse, un internaute, Pascal, me signala que pour lui le Pleureur était le plus haut car il culmine à 3704 m ce qui donne 94 m de plus.
Et bien c'est exactement ce type d'informations que je désire démentir avec force, car selon moi cela peux mettre en danger un randonneur peu expérimenté et peu documenté.  (excuse moi Pascal)

L'ascension du Pleureur par la Grande Ashle est un itinéraire d'alpinisme car il n'est pas balisé, il n'y a pas de poteaux indicateurs sur le parcours, il n'y a pas de sentier tracé sur la carte.
( alors que c'est le cas pour le Barrhorn )

Après ces deux journées au Pleureur je peux affirmer que les conditions et difficultés peuvent être très différentes d'un jour à l'autre, alors ceux qui sont tombés sur un bon jour seraient bien avisés de ne pas insister sur la soi-disante facilité de ce parcours.

Jusqu'au refuge de Giétro je ne vois pas de problèmes particuliers, il s'agit d'un sentier avec des passages câblés, des passages vertigineux, mais cela reste dans du T4.
Les premiers câbles ont un certain age mais ils sont là pour l'équilibre et pour rassurer, les chaînes dans les passages où il est bon de se tirer un peu sont toutes neuves et fixées avec des spits neufs.

La sente sur la moraine en dessus du refuge est également sans spécialités, elle est raide mais bien marquée.

Dès la sortie de la moraine ça se gâte. La sente dans l'herbe est peu visible, il y a aussi des itinéraires pour les bouquetins, les cairns sont petits et pas forcément visibles.
Un passage d'une cinquantaine de mètre s'effectue en remontant dans un ruisseau qui coulait lors de ma visite du 7 août, je ne l'avais pas trouvé alors que le 1 septembre c'était évident.

La pente de terre et pierraille sous la Grande Ashle est tellement meuble qu'après de grosses et fortes précipitations toutes les sentes sont effacées.
Le 7 août il n'y avait que des petits bouts de traces, le 1 septembre la sente était bien tracée et de qualité régulière.

Dès la Grande Ashle les grosses difficultés arrivent, ce n'est pas l'arête facile conduisant au sommet.

Si vous suivez le fil de l'arête il y a de nombreux ressauts à franchir dans une roche pourrie de chez pourrie. A gauche c'est la falaise verticale sur plusieurs centaines de mètres, à droite c'est une pente très raide sur au minimum plusieurs dizaines de mètres.
Il n'est pas possible d'assurer correctement le 1er de cordée, le deuxième étant assuré à l'épaule.
Si vous suivez le fil de l'arête et que vous désirez éviter les ressauts en passant dans la pente à droite vous aurez de nombreux passages foireux avec une très grosse exposition.

La solution est clairement de suivre la sente dans la pente de droite, elle ne passe quasiment jamais sur le fil de l'arête mais plutôt 20 à 30 mètres en dessous.
Dans certains passages il y a plusieurs sentes dont certaines plus délicates, comme il est quasiment impossible de faire toujours juste, la cotation passe parfois de T5 à T6
Cette sente est également totalement soumise aux précipitations, après du mauvais temps elle est donc de partiellement à totalement effacée. C'était le cas le 7 août.

Pour la descente je recommande le versant sud depuis le petit col. Il y a une traversée de 4 mètres où il faut être concentré car la falaise en dessous fait 5-6 mètres, cela permet d'éviter les nombreux passages très exposés empruntés à la montée.
 

En résumé:
- Itinéraire avec beaucoup trop de passages exposés.
- Itinéraire où il est impossible d'assurer correctement avec une corde.
- Itinéraire nécessitant l'absence de neige ou glace, sinon la difficulté est encore plus grande.
- Itinéraire nécessitant une bonne visibilité, car si les sentes sont effacées cela devient impossible.
- Cotation randonnée T5-T6, mais c'est beaucoup plus compliqué et exposé que le Grand Muveran qui est aussi côté T5
- Pas une bonne idée de se faire attraper par la pluie ou l'orage entre la Grande Ashle et le sommet.
 

Si vraiment vous voulez essayer ce parcours il faut y aller en fin de saison quand il y aura eu bien des passages de randonneurs. et surtout pas les jours suivant des précipitations.
Idéalement avec quelqu'un qui a déjà passé par là.

 

 

 

 

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Auteur:

Randonnée effectuée en solitaire le dimanche 7 août 2016

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